Carte blanche pour l’histoire de l’art en région

Pour sa première année, le pôle de recherche est soutenu par l’Institut national d’histoire de l’art grâce à une carte blanche pour l’histoire de l’art en région. L’axe développé est celui de la visibilité des collections privées d’art contemporain dans les institutions culturelles publiques. Ce projet a pour ambition d’analyser l’évolution des expositions sur les collections privées, l’impact historiographique de telles manifestations, ainsi que la place des dons privés dans la constitution des collections publiques muséales et la protection juridique des collections privées dans les institutions publiques.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de l’Hôtel des collections à Montpellier. L’intérêt croissant pour les collections privées, et leur visibilité au sein des institutions, constitue un sujet de recherche en prise avec l’actualité. Outre la célèbre exposition « Passions privées » qui a eu lieu en 1995 au musée d’art moderne de la Ville de Paris, La Maison Rouge – Fondation Antoine de Galbert (créée en 2004 et fermée en 2018) a proposé une série d’expositions dédiées aux collections, ainsi qu’une approche singulière du collectionnisme. Prochainement, l’ouverture du musée des collectionneurs à Angers ambitionne de créer un écosystème dédié aux collectionneurs privés. Dans un contexte de raréfaction des fonds publics dédié à l’acquisition d’œuvres, la visibilité de tout ou partie de collections déjà constituées représente un enjeu majeur de la scène artistique contemporaine.

Les chercheurs qui participent au projet sont issus de disciplines proposant des regards différents puisqu’il s’agit d’historiens d’art, d’économistes et de juristes. L’originalité forte du projet est de proposer une approche transdisciplinaire du collectionnisme depuis les années 1960, période encore peu traitée dans le domaine scientifique. Cette proposition se veut complémentaire des recherches sur le collectionnisme entreprises à l’INHA qui portent sur une période distincte et ambitionne de construire un dialogue fécond entre les différentes institutions.